Le rôle fondamental de l'acidité gastrique
L'acide chlorhydrique produit par l'estomac peut sembler effrayant de prime abord, mais cette acidité est cruciale pour notre santé globale. Elle permet plusieurs fonctions indispensables :
Stérilisation des aliments : Elle élimine les bactéries et pathogènes ingérés
Activation de la pepsine : Enzyme qui décompose les protéines
Activation de la lipase gastrique : Aide à la digestion des graisses et favorise la vidange gastrique
Production de bile : Elle facilite la digestion et l'absorption des graisses et vitamines liposolubles (A, D, E, K)
Synthèse des sucs pancréatiques : Indispensables pour digérer l'ensemble des nutriments
Maintien d’un pH intestinal optimal : Favorise l’absorption des micronutriments et l'équilibre du microbiote
Hypochlorhydrie : Quand l'acidité manque à l'appel
Un déficit de production d'acide chlorhydrique, appelé hypochlorhydrie, perturbe de nombreuses fonctions de l'organisme. Cela peut entraîner des ballonnements, des gazs, une digestion lente, une haleine désagréable, et bien plus. Il est possible de vérifier cette condition à l'aide d'un test au bicarbonate de soude, un indicateur intéressant mais non infaillible
Causes et conséquences de l'hypochlorhydrie
Les causes de l'hypochlorhydrie sont variées : stress, hypothyroïdie, vieillissement, ou encore les fameux IPP (Inhibiteurs de la Pompe à Protons), ces médicaments antiacides couramment prescrits comme le fameux Pantomed ou Nexiam
Les IPP : un traitement surprescrit ?
Les IPP sont souvent prescrits pour réduire la production d'acide gastrique. Cependant, cette réduction peut poser problème, car l’acidité gastrique joue un rôle essentiel dans la digestion et la protection contre les infections. Malheureusement, les symptômes digestifs courants (reflux gastriques, lourdeur gastrique, éructations) sont souvent attribués à tort à un excès d’acide, alors que la véritable cause peut être fonctionnelle et non médicale
Les effets secondaires des IPP
L’utilisation prolongée des IPP peut entraîner des conséquences significatives telles que des carences en micronutriments (magnésium, zinc, fer, vitamine B12) et des déséquilibres du microbiote, favorisant des troubles comme le SIBO (prolifération bactérienne dans l'intestin grêle).
De plus, ces médicaments augmentent les risques d’insuffisance rénale, de démence et même de formes sévères de Covid-19
Perturbations hormonales liées aux IPP
En favorisant la dysbiose, les IPP perturbent également l'équilibre hormonal. Les endotoxines bactériennes peuvent interférer avec les récepteurs hormonaux, provoquant des résistances hormonales. Ces déséquilibres peuvent également accentuer l’inflammation, influençant la sensibilité aux œstrogènes, à la progestérone et à d'autres hormones
Comment arrêter les IPP ?
Le sevrage des IPP doit être progressif, car l’arrêt brutal peut entraîner une hyperchlorhydrie rebond, un excès d’acide gastrique causé par une surproduction en réponse à l'arrêt du médicament.
Ce phénomène explique souvent les échecs de sevrage. Des solutions naturelles, comme le magnésium, une bonne mastication, et des plantes adaptées (gingembre, réglisse, mélisse) peuvent aider à accompagner cette transition en douceur.
Si vous avez besoin d'ajustements supplémentaires ou d'autres détails pour optimiser l'article, n'hésitez pas à me le dire !
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